A écouter sur France Culture, cette communication donnée par le chercheur Ferhat Taylan lors du colloque « L’Alternative du Commun » qui s’est déroulé à Cerisy du 8 au 15 septembre 2017. L’intervention porte sur la récente reconnaissance par le parlement de Nouvelle Zélande de la personnalité morale à la rivière Whanganui qui coule en territoire Maori. Pour Ferhart Taylan, cette évolution permet la consécration et la protection d’un « milieu commun » et cette formule pourrait contribuer à renouveler les principes de l’écologie politique.
Présentation :
La reconnaissance de la rivière Whanganui comme personne juridique et « entité vivante » par le Parlement de la Nouvelle Zélande au mois de mars 2017 a été souvent interprétée comme un cas de protection de la nature de la part des cultures locales. Or, on tentera de montrer que pour les Maori qui ont mené un long combat pour cette loi, il s’agit surtout de faire reconnaître l’inséparabilité du collectif humain du milieu naturel, de sorte que tout dommage porté sur la rivière soit considéré au même titre qu’un dommage porté sur les personnes humaines. À travers ce cas juridique semble s’esquisser ce qu’on pourrait appeler un « milieu commun », où les composants bio-physiques du milieu fournissent les conditions d’existence aux humains qui se chargent à leur tour de faire vivre l’ensemble.
Source : https://www.franceculture.fr/conferences/maison-de-la-recherche-en-sciences-humaines/milieux-communs