Article de Geneviève Azam, membre du Conseil scientifique d’Attac France, paru dans la revue annuelle des Amis de la Terre « Pour une économie non-violente« .
Présentation :
Il est de plus en plus clair que nous atteignons un point de bascule entre un vieux monde qui ne fonctionne plus et un nouveau qui peine à éclore. Dans cet entre-deux, des initiatives variées, qui font la part belle à l’implication citoyenne et à l’ancrage local, montrent de nouveaux chemins. Qu’il s’agisse d’une gestion plus collective ou partagée des ressources, des infrastructures, de la connaissance, etc., un dénominateur commun les fédère : l’idée de « communs ». Longtemps oubliés au profit de l’exploitation toujours accrue des humains et de la nature par quelques-uns, le balancier de l’histoire semble pencher à nouveau en faveur des communs : une société inclusive, coopérative, soucieuse de préserver le fragile équilibre écologique.
Les gouvernements, institutions internationales et multinationales s’entendent aussi pour faire osciller le pendule : en témoignent par exemple leurs « solutions » face au dérèglement climatique (marchés du carbone, financiarisation de la nature, croissance verte, etc.) qui visent à intensifier la privatisation et le vol massif des connaissances et des ressources.
Pousser le cours de l’histoire d’une économie de l’accumulation et de l’exclusion vers une société des communs, c’est multiplier les initiatives en ce sens, c’est s’opposer aux recettes mortifères des promoteurs de l’« ancien monde ». Geneviève Azam nous propose une introduction à cette notion de communs, pour susciter la discussion autour de ce thème utile pour réinventer nos vies et, peut-être, arrêter le mouvement du pendule.
Source : http://amisdelaterre.be/spip.php?article5915